Carnet 18 La cour obscure.

 

 

La cour obscure.

 

 

 

    Les ruelles noires.
Le sol pierreux.
Un car de police bombardé de pierres.
Un regard en coin.
Des éclairages en dérive.
Des humains qui brûlent.
L’obscurité autour des formes mouvantes.

 

 

    Des fenêtres mortes.
La fenêtre rouge.
La fenêtre à l’éclairage rouge.
Les yeux vibrant d’interrogations.
Des orteils qui se caressent.
La trapéziste.
Dans les couleurs.
Un goût de sucre dans la bouche.
Une bouche séduisante.
Deux pointes à travers une chemise.
Une salade de fruits.
Un restaurant en ruines.

 

 

    Un triste sentiment longeant les intestins.
Un coin de culotte blanche.
L’obscurité qui me touche la peau.
Les couches de brumes superposées.
Les sentiments communs qui ne se rencontrent pas.
Une carte du monde.
Une chemise noire.
Des lèvres qui se touchent.
Un carnet sur les genoux.
Des larmes dans les yeux.
Un visage qui brûle dans le faux marbre.

 

 

    In the corners of her eyes
Son parfum,
son odeur,
des doigts qui se lèchent,
elle se maquille.

 

 

    Parce qu’elle a peur des autres.
Le bout de ses doigts,
le regard contourné,
et moi qui meurs.

 

 

 

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