carnet 8 Le soleil glacial fond sur les pentes de la villa d’Este.

 

 

Le soleil glacial fond sur les pentes de la villa d’Este.

 

 

 

    Des multiples rencontres que j’ai faites ce jour-là,
Dans le ravissement du torrent issu d’une improbable source,
Se démultipliant soudain à l’infini,
Déclinaison agitée de courbes et de vie bouillonnante,

 

 

    Toi égarée, en quête d’extase,
Tantôt sur le bord de la cascade, tantôt louvoyant d’un étage à l’autre,
Le long du ruisseau, agrippée sur le rebord de l’horizon, entre deux méandres, entre deux désirs, sans mot dire,

 

 

    Et moi capturé, par le rugissement du flot, désorienté,
Sur un lit de mousses et de pierres fraîches,
Hanté par le mouvement incessant, de mon flot de sang rouge,
Lessivant sans interruptions mes pensées obscures.,
Et les renvoyant encore plus contrastées, plus improbables,
illisibles à force de clarté, obsessionnelles.

 

 

    Un  décors de rêve,
Une flèche dans la gorge.
Nous restions silencieux devant le réel,
Un réel agencé et planifié,
Mais à ce moment totalement pur.
Réellement désordre.

 

Il n’y avait que nous,
Et un mouvement que nous avions rencontré,
Une mousse sensuelle, des camarades de classe d’une génération d’après,
Des fugitifs comme nous,
Quelques nénuphars,
Tes yeux grands ouverts, quelques frissons de fraîcheur,
Dérapant le long du dos,

 

Et le torrent rassemblé à nouveau désormais hors de notre conscience

 
 

 

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